Prenez deux livres de truffes pelées, lavées et bien essuyées, maniez-les avec du lard râpé, sel et gros poivre, farcissez-en un dindon frais tué, cousez-le, troussez les pattes en long, laissez-le mortifier et prendre le goût des truffes pendant trois ou quatre jours, mettez-le ensuite à la broche enveloppé de lard et de papier beurré, laissez-le bien cuire et servez avec une sauce hachée aux truffes. Les truffes blanches d’Alba sont également utilisées dans de nombreux plats de viande et de poisson. En Prusse, sur 1,000 naissances on en compte 120 illégitimes ; dans l’Allemagne du Sud, on en compte jusqu’à 200, tandis qu’en France il n’y en a que 70, en Angleterre 60, malgré les difficultés qu’oppose au mariage, à l’établissement des ménages, le grand développement des besoins matériels dans ces deux pays. Mieux vaudrait avouer sincèrement qu’en politique, en art, en science, en amour, en tous les autres grands moteurs de la vie humaine, nous sommes des matérialistes, puisque, malgré notre hypocrisie d’idéalisme, nous le sommes effectivement. Sa Vie a été écrite par Plutarque et par Cornélius Népos.
Dans la vie de la princesse Paula, il y avait un point noir ; ce point noir flottait dans son passé ; mais il n’en existait pas moins. Valéria semblait alors redevenir sinon tout à fait enfant, du moins une rieuse et innocente jeune fille. Juste, très-juste. Que faire alors, sinon s’adresser aux faits, demander aux chiffres leur opinion. Appelons-en de nouveau aux chiffres. Dans cet Empire, les Allemands ont la prétention de représenter l’élément moral ; mais les chiffres sont encore là pour mettre à néant leurs prétentions. À cet égard, du reste, les Anglais nous dépassent encore, eux qui ont mis au ban de la morale quelques-uns de leurs plus grands poëtes, tels que lord Byron et Shelley. Les Français et les Anglais ont beaucoup plus de grands journaux que nous ; la liste des abonnés de nos journaux paraîtrait ridicule auprès de la liste de chacune de ces feuilles étrangères. Nous voulons être aveugles ; nous ne voulons pas de ces écrivains qui écartent de nos yeux le bandeau de l’erreur ; nous ne voulons pas savoir comment nous sommes ; nous aimons mieux paraître ce que nous ne sommes pas, que voir, reconnaître nos défauts et nous efforcer de les corriger.
Et il envoya le garçon d’hôtel à son domicile, rue Rumfort, pour savoir s’il n’y avait point de lettre ? Les chiffres disent qu’effectivement le nombre des individus sachant lire est plus grand en Allemagne qu’ailleurs ; mais à quoi cela leur sert-il de savoir lire, s’ils ne lisent pas ? Le travail littéraire est le mieux rétribué dans le pays où on lit le plus. « Si je pouvais ne pas être tué, se dit-il, comme je me mettrais au travail à la minute même, et aussi comme je m’amuserais. Nous prétendons aussi être le peuple le plus cultivé. En Angleterre et en Allemagne, au contraire, le vice se couvre du masque de la crainte de Dieu, du masque des bonnes mœurs, et ressemble tellement à la vertu qu’on finit par ne plus distinguer l’un de l’autre. Ce n’est pas la première fois qu’on la traque, en pleine rue, mais c’est certainement la première fois, hélas ! En France, en Italie, en Russie, le vice, l’égoïsme vulgaire s’étalent dans toute leur nudité, ce qui fait qu’on les connaît très-bien et qu’on peut les éviter, quand on veut.
Très-bien. Mais si nous écrivons et nous imprimons plus que toute autre nation, cela prouve seulement que la classe active et productive, en fait de culture intellectuelle, étant plus considérable chez nous, l’indifférence de la masse de la nation pour cette activité, cette production, est plus impardonnable encore ; et, comme déduction de cette preuve, il résulte que si nous sommes au-dessus des autres nations par la force productive de l’intelligence, nous sommes au-dessous en tant qu’éducation populaire. Je crois donc que nous avons d’excellentes raisons pour ne pas tant vanter notre culture intellectuelle, puisque, jusqu’à ce jour, nous avons lu moins que les autres nations et moins bien payé nos écrivains que les Français, les Anglais, les Russes ne payent les leurs. Elle se moque bien de quelques rentes de plus ou de moins ; j’aurai de la faveur quand je serai riche. En Allemagne, au contraire, la grande majorité de ceux qui ont passé par l’école ne lit nullement ; et, au total, le chiffre des cultivés est moins considérable chez nous que dans les deux pays ci-dessus. La meilleure mesure de la moralité nous est fournie par le chiffre des naissances illégitimes comparé au chiffre des naissances légitimes.