Frère Henry lui demanda « que est ce que voust ? Si l’œuvre de Calvo est essentiellement animalière, il n’en demeure pas moins que ce maître du 9e art a toutefois abordé avec bonheur la bande dessinée réaliste, même si certains peuvent trouver que ses personnages humains manquent parfois de finesse. L’animal d’exception prend la truffe entre les dents et la rapporte à son maître : “Je n’en ai connu qu’un seul, celui d’une amie ! Il avait une formidable constance en plus. Contrairement au chien qui chasse le gibier pour son propre plaisir avant tout, le chien ne cave que pour son maître. C’est un jeu qui l’amuse un quart d’heure, après, c’est un boulot”. 2) Toujours pour les éditions G.P., Calvo collaborera aussi, entre 1944 et 1946 (c’est-à-dire entre « La Bête est morte » et « Les Aventures de Rosalie »), à la revue L’Armée française au Combat et à ses deux suppléments (Choc et Parachutistes) où il est amené à illustrer des textes cocardiers et d’exaltation d’une nouvelle armée « purifiée » par les divers débarquements en leur opposant, peut-être inconsciemment, des fresques surréalistes et ubuesques
Mais, en réalité, lorsque l’auteur des Scènes et Proverbes, après avoir lui-même rétabli contre le faux idéalisme des derniers romantiques les droits de la nature et de la vérité, vit le « naturalisme » ou le « positivisme » à leur tour envelopper et confondre dans la même dérision insultante tout ce qui fait l’agrément ou l’ornement de la vie, le poète ou le moraliste qu’il y avait en lui se révoltèrent à la fois. Il se retira de la cour vers 816 pour vivre dans un monastère, fut 7 ans abbé de Fontenelle et mourut en 844 au couvent de Seligenstadt. L’esprit de ces vers grossiers, nous le retrouvons dans presque toute notre littérature ; et le pays du monde où l’on va contant que les femmes ont eu le plus de pouvoir, est celui où, de tout temps, les hommes les ont le moins respectées. « Les vrais conquérans sont ceux qui se modèrent : je voudrais donc que le roman, dans l’intérêt de sa gloire et même aussi de nos plaisirs, fût un peu moins ambitieux. C’est qu’il consent de bonne grâce à n’être qu’un roman, à nous amuser sans fatigue, à nous donner tout simplement, dans un miroir légèrement moqueur, mais lucide et fidèle, le spectacle de la vie humaine
Au bout de trois ans, vous étiez une vraie comtesse. Mais j’oublie le mémoire de mathématiques, je perds presque tout espoir d’arriver à l’Institut, et voilà trois semaines que je dicte ! Que faire, après les premières semaines de la brûlante lune de miel, passées dans un village perdu au bord de la mer ? Soieries. – Camerinum était jadis dans l’Ombrie; cette ville, avec son territoire, devint au moyen âge une des Marches du duché de Spolète. Il préférait les cafés, les estaminets où, se trouvant en contact avec une génération de grands hommes futurs, – poètes, écrivains, peintres, sculpteurs, compositeurs, – il récitait ses vers inédits et s’enivrait des louanges qu’on ne lui ménageait pas. Pas d’enfant, et pas d’espoir d’en avoir jamais. Après avoir été l’enfant gâtée, – et respectée, malgré tout, – de ces braves saltimbanques, vous étiez devenue une des gloires de leur entreprise. Cisy se rappelait les jours heureux où, monté sur son alezan et le lorgnon dans l’œil, il chevauchait à la portière des calèches ; ces souvenirs renforçaient son angoisse ; une soif intolérable le brûlait ; la susurration des mouches se confondait avec le battement de ses artères ; ses pieds enfonçaient dans le sable ; il lui semblait qu’il était en train de marcher depuis un temps infini
« L’aigle puissante s’est irritée comme au jour de son premier essor, écrivait à ce propos Sainte-Beuve ; elle a fondu sur la blanche colombe, l’a enlevée jusqu’au plus haut des airs, pardessus les monts et les torrens de Savoie ; et à l’heure qu’il est, – le roman était alors en cours de publication, – elle tient sa proie comme suspendue dans sa serre. « L’aigle puissante » avait-elle seulement compris le livre de « la blanche colombe ? Pour lui, s’il a flatté quelque chose en elles, c’est ce qu’elles avaient de meilleur. Au romancier qui, le premier parmi nous, l’a osé dire, et revendiquer pour elles le droit d’être traitées comme des personnes morales, est-il donc étonnant qu’elles aient d’abord accordé leur confiance ? On le voit, je pense, assez clairement, c’est ici toute l’Histoire de Sibylle : seulement, tandis que les Suzanne et les Hélène guide ultime des truffes Scènes et Proverbes semblent badiner encore, puisqu’enfin elles cèdent, et que leurs discours n’ont pas la vertu de les persuader elles-mêmes, ce qu’elles disent presque en riant, Sibylle de Férias, elle, l’a pris au sérieux. » Je serais tenté d’en douter, et je dirais pourquoi, s’il n’était plus intéressant de montrer dans l’Histoire de Sibylle la suite et le développement d’une idée qui a toujours été celle de Feuillet, qui fait l’âme de son œuvre, et qu’on trouvait déjà dans les Scènes et Proverbes