’une cervelle de seize ans, me donne la certitude absolue, que la pensée de la jeune fille, la plus chaste, la plus pure, truffe blanche d’Alba appartient à l’amour, et qu’elle a tout le temps un amant cérébral. Un mot spirituel, un mot à la Sophie Arnould, de la charmante actrice, qu’on me citait justement, avant-hier : truffes noire lisse « Comme on lui disait qu’elle devait être riche, que le prince avait dû bien faire les choses, elle répondait : “Non, non, les d’Orléans en sont encore aux prix de 48 ! Mon dernier mot est pareil au premier. Je voudrais un titre nouveau, que je cherche sans le trouver, où il y aurait peut-être à introduire le mot : histoires au pluriel, avec une épithète ad hoc, mais voilà le chiendent : c’est l’épithète… EDELINCK (Gérard), graveur, né à Anvers en 1649, mort en 1707, fut attiré en France par les bienfaits de Louis XIV, qui lui donna le titre de graveur du cabinet avec une pension et le nomma professeur aux Gobelins. Les cartons, les tiroirs étaient ouverts pêle-mêle, les livres de comptes jetés de droite et de gauche ; un rouleau de paperasses ayant pour titre : « Recouvrements désespérés », traînait par terre ; il manqua tomber dessus et le ramassa.
Aujourd’hui, il ne frétille pas ce bout de nez, et répète ce que la voix morne du romancier formule sur le ton de : « Frère, il faut mourir », à propos de la vente de nos livres futurs : « Les grandes ventes… De ce long corps qui se laisse tomber sur les divans, avec des affaissements de pantin cassé, sort une voix doucement dolente, se plaignant d’une fatigue qui ne lui permet pas même de soulever les bras. Il parle lentement, avec une voix étoupée, truffes et nos champignons séchés cela pendant qu’il pelote et manie et chiffonne, de ses doigts caressants, des satins, dans lesquels il fait courir des moires et des cassures luisantes. Et les deux terroristes s’enfoncèrent dans un café. Aussitôt qu’une montre est volée à Londres, le voleur sait qu’il y a deux ou trois maisons, où il y a un four, toujours chauffé… Et la montre achetée, est aussitôt convertie en lingot, et le mouvement envoyé à Liverpool. Et l’on peut avoir pour rien là, un mouvement Bréguet, remis dans une cuvette d’argent. Après un silence, il ajoute que cette mort a fait un trou dans le nihilisme de ses convictions religieuses, tant il lui est affreux de penser à une séparation éternelle.
Saulx-Tav. (1553-1633), lieutenant du roi en Bourgogne (1574), maintint en partie cette province sous l’obéissance de Henri III pendant la Ligue ; se déclara pour Henri IV dès 1589, malgré son frère Jean, vicomte de Tavannes, forcené ligueur, et se distingua au combat de Fontaine-Française. Il est très-exactement circonscrit par la chaîne des montagnes qui commence à l’embouchure du Rhône, remonte à Nîmes ; de Nîmes à Ganges par le nord ; de Ganges redescend au midi par Lodève, Saint-Pons, Carcassonne, Limoux, Aleth, Mont-Louis dans le Roussillon ; enfin, la chaîne des Pyrénées dans la partie la plus méridionale. Et il dit, que cette hantise de la mort, et peut-être une évolution des idées philosophiques, amenée par le décès d’un être cher, il songe à l’introduire dans un roman, auquel il donnerait un titre, comme « La Douleur ». On déplore leur manque d’entrain, de gaieté, de jeunesse, et cela amène à constater la tristesse de toute la jeune génération contemporaine, et je dis que c’est tout simple : que la jeunesse ne peut être que triste, dans un pays sans gloire, et où la vie est très chère.
Samedi 7 avril. – Aujourd’hui, en me promenant avec de Nittis, je lui parlais de l’acuité que prenait chez moi le sens de l’odorat dans la migraine, si bien qu’alors que je fumais encore, il m’arrivait de me relever, pour jeter dans l’escalier un paquet de tabac qui était dans la pièce voisine. Vendredi 9 février. – Zola disait hier chez Daudet « que nous avions un malheur… Mardi 10 avril. – Le nez de Zola est un nez très particulier, c’est un nez qui interroge, qui approuve, qui condamne, un nez qui est gai, un nez qui est triste, un nez dans lequel réside la physionomie de son maître ; un vrai nez de chien de chasse, dont les impressions, les sensations, les appétences divisent le bout, en deux petits lobes, qu’on dirait, par moments, frétillants. Là-dessus Zola enfourche son dada : « C’est la faute à la science ! Mercredi 18 avril. – Ce soir, chez la princesse, le vieux Franck se plaint que tout soit à la philologie, que le monde scientifique ne veuille plus que des noms, qu’il y ait une convention pour rejeter les idées, ces vieilles aristocrates, selon son expression. De sa place, la veuve voyait tout ce monde en habillements de fête.